C’est quoi la Gay pride ?
Défilé festif mais fort en revendications politiques, d'où vient cette "marche des fiertés" ?
Quatre vingt dix chars colorés vont défiler dans les rues de la capitale ce samedi 30 juin. Une manifestation parrainée par Zabou Breitman et Charles Berling. D’où vient cette fête, quelles sont les revendications des manifestants ?
1. Une revendication des droits festive
La Gay pride, ou Marche des fiertés lesbienne gay bi et trans, existe depuis une vingtaine d’années en France, à Paris mais aussi dans plusieurs villes du pays. Gays, lesbiennes, bisexuels et soutiens à leur causes défilent, comme dans les rues de nombreuses villes du monde entier, afin de revendiquer leurs droits. Un cortège coloré qui vise à interpeller notamment les médias. Rome, Athènes, San Francisco… de nombreux pays ont leur défilé, toujours organisés entre la fin du printemps et le début de l’été.
Cette année, à Paris, le cortège de chars s’élancera de la gare Montparnasse en direction de la place de la Bastille (voir le parcours intégral par ici). En 2011, le défilé avait réuni 36 000 personnes, selon la préfecture de police, un demi-million selon les organisateurs.
La marche, largement autofinancée grâce aux dons des participants, en profite aussi pour faire de laprévention, notamment via l’association Act Up-Paris. Trois minutes de silence seront observés à 16h30 en soutien à la lutte contre le Sida.
De nombreuses associations, comme Amnesty International seront présentes, dont certaines avec leurs chars. D’autres chars seront financés par des organismes comme La Mutuelle des etudiants, (LMDE) ou des partis politiques. La Région Ile-de-France, présente aussi dans le défilé, estpartenaire de l’évènement pour la deuxième année consécutive, avec une subventions de 23 000 euros.
2. Des revendications sur la famille
Lancée initialement à New York, en 1970, pour commémorer les émeutes de l’année précédentedans les bars gays de Greenwich village, après des descentes policières, la Gay Pride a toujours revêtu un aspect politique. En France, on trouve une première manifestation homosexuelle indépendante en juin 1977, en réaction à des propos homophobes, puis en 1981, pour appeler les candidats à l’élection présidentielle à dépénaliser l’homosexualité.
Cette année, la Gay Pride parisienne, sera axée sur des revendications concernant la famille, avec un mot d’ordre : « l’égalité n’attend plus ». L’association Inter-LGBT se félicite que « pour la première fois de son histoire, la France a un président de la République favorable à des mesures allant vers l’égalité des droits pour les LGBT. »
Dans un premier temps, les revendications portent sur le mariage pour les couples homosexuels, pour lequel François Hollande s’était engagé lors de sa campagne. Ce vendredi, à la veille de la marche, Dominique Bertinotti, ministre de la famille, a annoncé un projet de loi dans ce sens pour la rentrée.
Le second axe de revendication concerne le droit à l’adoption pour les couples de même sexe ainsi que le droit à la procréation médicalement assistée.
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